Tombeaux de Bagawat
Le cimetière de Bagawat dans l'oasis de Kharga est le plus ancien cimetière chrétien.
Les tombes et les sanctuaires des Bagawat, au nombre de 263 environ, varient entre de petites pièces individuelles et de grandes pièces familiales. Le cimetière de Begawat a été construit sur les ruines d'une ancienne nécropole égyptienne, où les tombes présentent des styles artistiques égyptiens et coptes anciens. L'utilisation du cimetière a commencé au troisième siècle de notre ère. La coutume d'enterrement des premiers chrétiens s'est poursuivie dans le même style que l'enterrement égyptien antique, en enterrant les morts dans des cercueils accompagnés de leurs biens funéraires, qui étaient placés sur des étagères à l'intérieur de fosses sous les sanctuaires.
La coutume de la momification se poursuivait dans le cimetière après s'être arrêtée dans la vallée du Nil. L'un des plus anciens sanctuaires de la nécropole est le sanctuaire de l'Exode, qui comprend une coupole décorée de deux rubans reprenant des scènes de l'Ancien Testament, dont les plus célèbres sont des scènes de l'événement de l'Exode, pour lequel le sanctuaire a été nommé. On y voit le prophète Moïse conduisant les Israélites à travers le désert du Sinaï alors qu'il est poursuivi par l'armée du Pharaon. Et nous voyons des scènes de l'histoire d'Adam et Eve, de l'arche du prophète Noé, du prophète Daniel dans la fosse aux lions, du prophète Yunus, de la baleine, et d'autres scènes de l'Ancien Testament.
Quant au sanctuaire de la paix, sa coupole était décorée de scènes similaires et de nouvelles, comme l'Annonciation de la Vierge et d'autres scènes, que nous connaissons en les décrivant en phrases grecques ci-dessous. Quant aux murs intérieurs, ils étaient ornés de nombreuses décorations byzantines exécutées dans le style des fresques, comme des vignes, des paons, des figures symboliques et des inscriptions. On trouve sur certains des sanctuaires un certain nombre d'écrits arabes et turcs qui remontent au IXe siècle de notre ère, notamment des écrits de certains soldats turcs qui auraient été stationnés dans les casernes du cimetière au XVIIIe siècle.